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Le chant des sortilèges
Le chant des sortilèges

Florence Launay

Le chant des sortilèges : Merlin et le sacre du roi Arthur

Florence Launay

Poésie — L’histoire de l’enchanteur Merlin fut racontée en vers avant d’être mise en prose. Florence Launay veut la rendre à la poésie qui l’a vu naître. Elle utilise, pour ce faire, la forme percutante du sonnet pour mener le récit sur un rythme enlevé.

Auteur(s) : Florence Launay

Editeur : Vérone éditions (14 janvier 2021)

Un « thriller » poétique étonnant par son écriture... en vers !

Le chant des sortilèges
Florence Launay

Loin d’être un conte pour enfants, ce récit nous offre une plongée captivante dans l’univers le plus sombre et le plus lumineux de l’enchanteur Merlin. Il relate sa naissance étrange ainsi que toutes les aventures inquiétantes qui, par sortilège, l’ont mené à porter Arthur au sacre. Était-il ange ou bien démon ? Les moyens qu’il emploie peuvent-ils justifier toutes les fins ? L’intrigue soulève de nombreuses questions tout en suivant fidèlement le déroulé des péripéties narrées dans le manuscrit d’origine.

Cependant, tous ces rebondissements énigmatiques nous ramènent au temps où les débuts de la Quête du Graal sonnaient encore en vers avant d’être « dérimés ». Car le pari de Florence Launay, à travers une suite narrative présentée en sonnets, est de rendre très paradoxalement la lecture de cette histoire aussi vivante et captivante qu’elle le serait en prose. Dès les premières pages, le lecteur oublie la forme du texte mais son imaginaire reste porté par la musique.

Les sonnets du Chant des sortilèges, selon les mots de Michel Zink dans sa préface, témoignent « d’une virtuosité discrète, d’une aisance, d’une fluidité, d’une élégance surprenantes ».

Voici une manière originale et addictive de faire entrer le lecteur dans le roman de la Quête du Graal où le bien et le mal se livrent un combat effréné.

Michel Zink écrit dans sa préface : « En le mettant au service d’histoires qui sont plus vieilles que lui, elle rend au sonnet sa modernité ».

Et, de fait, Le chant des sortilèges se lit comme un « thriller » poétique...

Extrait

LA NAISSANCE DU ROI ARTHUR
La grossesse d’Ygerne un jour devient visible...
Une nuit que le roi se repose, allongé
Auprès d’elle, il étend la main sur le côté,
Et lui touchant le ventre, il dit ; « Est-ce possible ?
 
Car la chose en effet semble incompréhensible !
De qui vous trouvez-vous, à ce point avancé,
Enceinte, douce amie ? Or, qu’aurais-je ignoré ? »
La duchesse prend peur et craint l’aveu pénible.
 
Elle a honte et redoute à présent le courroux
De son époux royal qui deviendra jaloux.
Elle répond, timide, et pleurant le supplie :
 
« Seigneur, ayez pitié ! Ne m’abandonnez pas !
Je ne puis vous mentir et je vais de ce pas
Vous avouer les faits qui détruisent ma vie. »
 
Extrait : Le chant des sortilèges de Florence Launay

Voir en ligne : Sur le site des Éditions Vérone