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Le Rocher Percé Brocéliande

Les deux Rochers Percés

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Cachés au fond des bois, les deux Rochers Percés de Brocéliande font partie de ces curiosités difficiles à trouver. C’est la pierre qui rend fou. Fou d’amour pour la forêt, amoureux de son pays, écrivait Yann Goven 1. Et pourtant, elles s’exposent en pleine lumière, à une cinquantaine de mètre l’une de l’autre, sur l’un des nombreux affleurements de schiste rouge qui surplombent de plusieurs mètres la rive gauche du ruisseau du Pont Dom Jean.

Infos pratiques

Forêt domaniale de Paimpont

Le Rocher Percé en Forêt de Paimpont/Brocéliande
Vue de la face orientée Est. Affleurement de schiste rouge à une altitude d’environ 105 m.

Dans ce vallon encaissé, entre l’étang du Pont Dom Jean et l’ancien moulin de la Marette, la progression est lente et difficile tant la végétation est dense (et piquante !). C’est une terre de contraste : humide et fraîche le long du ruisseau qui serpente au fond d’une jolie forêt de feuillus, aride et brûlée par les rayons du soleil sur les crêtes où se succèdent des forteresses de schiste rouge bien gardées par des buissons d’ajoncs et autres plantes sèches qui vous écorchent la peau. Pas étonnant que le Val sans Retour fût un temps localisé dans cette vallée 2 avant de migrer vers Tréhorenteuc.

Le Rocher Percé de Bellamy

Ainsi les deux Rochers Percés se cachent dans cette forêt sauvage près d’un autre rocher que l’on appelle La Grande Landelle, nous précise l’érudit rennais Félix Bellamy à la fin du 19e. De nos jours, ce lieu n’est indiqué sur aucune carte IGN. L’auteur de « La Forêt de Bréchéliant », ouvrage référence sur la Forêt de Paimpont/Brocéliande, fait une description précise de l’un des Rochers Percés dans son chapitre consacré au Château de la Courbe, dont il ne reste plus vestige aujourd’hui (en 1896 et encore moins maintenant !).

À quelques pas en aval du monticule de la Courbe, et toujours sur la rive gauche de la rivière, se voit un rocher de schiste appelé Rocher percé. C’est que en effet l’un de ses sommets est percé de travers en travers par un pertuis en forme d’arcade qui semble être naturelle. La largeur de ce pertuis est de 0,30 m environ, de droite à gauche ; sa longueur, autrement dit l’épaisseur de la lame de schiste traversée est de 0,50 m à peu près ; la hauteur à cause de l’inégalité du seuil varie de dix à vingt centimètres. L’arcade est assez régulièrement arrondie, la saillie du rocher qui la surmonte est de 0,40 m. Cette voûte, bien que ses dimensions soient fort exigües, n’en est pas moins curieuse.

La Forêt de Bréchéliant, Félix Bellamy, 1896