aller au contenu
Monorail en Brocéliande
Monorail en Brocéliande

(Ceci est un montage)

Poisson d’avril

Une révolution en Brocéliande, de notre envoyé spécial au pays des légendes

-

0 J’aime

Toujours à la pêche aux bonnes infos et prompts à démêler le vrai du faux, les encyclopédistes de Brocéliande nous livrent leur dernière trouvaille qui pourrait bien bouleverser la façon de se déplacer sur le territoire de la forêt de Brocéliande.

On ne sait toujours pas si cela relève de l’idée lumineuse de quelque individu croisé aux alentours de la forêt de Paimpont, toujours est-il que l’on dit avoir vu une vingtaine de Japonais parcourir la campagne le long de l’ancienne voie ferrée partiellement aménagée en « voie verte ». Il ne s’agirait pas de touristes. Il semble plutôt que ce sont des techniciens japonais — si l’on se réfère au logo de la grande compagnie ferroviaire nippone affiché sur leur cotte de travail — qui sont en mission pour évaluer la construction d’un monorail sur l’ancien trajet de 41 kilomètres entre la Brohinière et Ploërmel.

D’après les renseignements que nous avons glanés sur place, il s’agirait d’envisager la construction d’une ligne sur deux voies d’un monorail capable de desservir 7 stations en environ 35 minutes.

À ce que nous ont dit les responsables des deux équipes japonaises, l’une a validé le parcours des voies en tenant compte du franchissement des routes et des cours d’eau. Les deux lignes auraient une emprise au sol quasiment identique à celle d’une voie classique unique avec traverses, évitant ainsi de mordre sur l’espace agricole. En revanche les rames, à cheval sur le « rail-poutre », nécessiteraient un espace aérien de circulation plus important mais sans emprise au sol.

L’autre équipe a défini qu’à partir des anciennes gares, l’emplacement de stations modernes serait choisi en respectant sans difficulté l’espace rural environnant.

Nous avons cherché à comprendre pourquoi une entreprise japonaise s’intéressait à Brocéliande. La première remarque que l’ingénieur superviseur nous a faite, est qu’il fallait trouver en France une région où il serait possible d’avoir pour Tokyo Monorail Co, Ltd une vitrine de ses réalisations dans une région où, de toute évidence, les liaisons ferroviaires rapides reliant les territoires ruraux entre eux et les villes sont insuffisantes pour ne pas dire totalement absentes.

C’est en explorant il y a deux ans la littérature ferroviaire sur la Bretagne, qu’ils sont tombés sur trois articles récents de l’Encyclopédie de Brocéliande traitant de l’histoire de la ligne la Brohinière-Ploërmel. Il leur est immédiatement venu à l’idée de se servir de cette histoire pour montrer qu’en Bretagne il est possible, non pas de rénover les différentes lignes qui ont existé, mais de créer de toutes pièces sur leur emplacement des réseaux ferroviaires de haute technologie.

Des négociations, nous a-t-on confié, sont en cours entre la région Bretagne, l’État français et les sociétés de constructions ferroviaires pour démontrer que ce mode de transport est tout-à-fait adapté au transport de passagers dans un espace périurbain à dominante rurale. Ce qui peut faire une large place à une expérimentation à coûts partagés comme le sont des intérêts bien compris.

Ma foi, comme disait le curé de campagne qui avait lui aussi tout compris, ce ne serait pas le paradis mais ce serait moins pire.

Retrouvez cet article sur l’Encyclopédie de Brocéliande : Une révolution en Brocéliande !